Actuellement, si vous vous rendez au musée des Arts Décoratifs (situé dans les ailes de Rohan et de Marsan du palais du Louvre), vous ne pourrez pas profiter de l’exposition permanente, mais l’exposition temporaire La mécannique des dessous vaut la visite.
Cette exposition se propose d’explorer les artifices utilisés par les femmes et les hommes, du XIVe siècle à nos jours, pour dessiner leur silhouette. Ce projet original peut être appréhendé comme une longue histoire des métamorphoses du corps soumis aux diktats des modes successives.
Une taille resserrée au maximum, une gorge pigeonnante, des hanches larges ou encore l’aplatissement du ventre sont autant de pensées qui se sont insérées la vie des femmes depuis de nombreuses années.
Quels sont les mécanismes qui ont contraint les corps des femmes, que cela soit les mollets, les hanches, les fesses, la poitrine ou autre partie du corps ?
Comment les hommes eux-mêmes ont-ils poussé leur virilité en bombant artificiellement les torses, en rajoutant des formes aux mollets, ou aux braguettes ?
Toutes ces structures faites de fanons de baleine, de cerceaux de rembourrage, mais plus encore de laçages, de charnières, de tirettes, de ressorts ou de tissus élastiques dissimulés sous l’habit sont exposés dans une scénographie de Constance Guisset. Près de deux cents silhouettes rassemblant paniers, crinolines, ceintures d’estomac, faux-cul, gaines, « push up » issus des collections publiques et privées françaises et étrangères permettent, pour la première fois, d’aborder une lecture insolite de la mode liée au corps.
Cela se déroule du du 5 juillet au 24 novembre au 107 rue de Rivoli à Paris.
La mécanique des dessous
Un article de du 6 septembre 2013.
|