L’infarctus du myocarde est spontanément associé à un homme de 50 à 60 ans, fumeur, sédentaire et avec un peu d’embonpoint. Pourtant, les femmes décèdent davantage que les hommes d’une maladie cardio-vasculaire…
Les causes de la mortalité féminine
Contrairement à une autre idée reçue, le cancer du sein n’est pas la première cause. Dans l’hexagone, une femme sur 24 succombera à un cancer du sein, alors qu’une sur 3 décèdera d’une maladie cardio-vasculaire. Soit 8 fois plus !
Mieux protéger les femmes
Au-delà d’être moins protégées, les femmes sont aussi moins bien dépistées, prises en charge plus tardivement et se remettent plus difficilement… Et depuis qu’elles ont adopté les mêmes mauvaises habitudes de vie que les hommes (tabac, alcool, stress…), elles sont victimes d’accidents cardio-vasculaires de plus en plus jeunes !
Mais il n’y a pas de fatalité. En étant actrices de notre santé, nous devons nous mobiliser avec vigueur, sans plus tarder, en particulier aux trois phases clés de notre vie hormonale : première contraception, grossesse et ménopause.
Développons ensemble une prévention citoyenne pour le cœur et les artères des femmes !
Depuis dix ans, le nombre d’infarctus du myocarde a diminué chez les hommes. Dans le même temps, il a augmenté chez les femmes. Et il continue même à progresser…
Pendant longtemps, les femmes ont été protégées des maladies cardio-vasculaires grâce à leurs hormones naturelles, les œstrogènes. Ces maladies apparaissaient chez elles en moyenne 10 ans plus tard que chez l’homme. Mais l’évolution des modes de vie est en train de modifier les choses en profondeur.
Les femmes ont progressivement adopté les mêmes comportements à risque que les hommes. En particulier, depuis les années 70, les jeunes filles fument plus tôt et plus fréquemment.
Quels sont les comportements à risque des femmes ?
C’est d’autant plus préoccupant que le risque associé au tabac est plus important chez la femme que chez l’homme et ne dépend pas de l’âge : une consommation de 3 à 4 cigarettes par jour multiplie par 3 le risque d’accident cardio-vasculaire !
Au-delà du tabac, on observe également chez les femmes un fort développement des autres facteurs de risque : consommation d’alcool, manque d’exercice physique, alimentation déséquilibrée, surpoids, stress grandissant, précarité… Ils réduisent eux aussi l’effet protecteur des œstrogènes naturels.
Conséquences
Les maladies cardio-vasculaires ne sont plus réservées aux femmes ménopausées. Désormais, elles concernent aussi les femmes plus jeunes. Le pourcentage de femmes de moins de 50 ans victimes d’un infarctus a été multiplié par 3 depuis 15 ans. Il est donc important de faire attention à notre santé !